L'envers de l'étiquette

Rencontre > La place de l'écologie dans notre société

Nous inaugurons avec ce post une nouvelle rubrique "rencontre avec..." de l'Envers de l'étiquette où nous souhaitons donner la parole à des personnalités de divers horizons qui nous livrent leur regard sur l'écologie.

Sociologue de formation, Christine Castelain Meunier ouvre le bal. Elle a beaucoup étudié la place de l’homme dans la société et a notamment contribué à la création du congé paternité en 2002. Elle a publié au début de l’année un ouvrage co-écrit avec son mari Francis Meunier « De quoi est fait mon pull. Pas à pas vers l’écocitoyenneté » où elle fait le tri entre les différents comportements, les idéologies, les mensonges, les attentes et les illusions liées à l’éco-citoyenneté  et y  dégage aussi les actes susceptibles de changer véritablement le cours des choses. Elle a accepté au détour de quelques questions de nous donner son avis éclairé sur les enjeux de l’écologie dans la société.

Vous avez beaucoup travaillé sur les questions liées à la place de l’homme dans la société. Quel a été le déclic qui vous a conduit à écrire sur le sujet de l’écologie ?

Nous marchons beaucoup. Au cours de nos longues conversations nous parlions régulièrement d’écologie. Lui, physicien de formation, l’abordait sous l’angle technique. Comment la technologie pouvait aider à solutionner ces sujets. De mon côté je constatais que la référence à l’humain dans ces questions était étonnamment absente. Nous nous sommes aperçu que ces visions étaient complémentaires et avons décidé de travailler ensemble sur cet ouvrage.

On parle souvent des « bobo bio » quand on évoque les consommateurs de produits écologiques. Est-ce une réalité ?

S’il est vrai que dans les années 70 ces questions concernaient beaucoup plus les catégories favorisées, aujourd’hui beaucoup d’enquêtes montrent que le public est plus large. La prise de conscience de l’impact de la vie sur l’Environnement et le climat touche désormais de nombreuses personnes. Elles se posent beaucoup de questions sur l’impact du transport, de leur habitat, de leur alimentation sur la planète…

Y a –t-il une différence entre les hommes et les femmes dans la manière d’aborder ces questions ?

J’ai été très étonnée du résultat d’une enquête faite sur les cadres . En 5 ans le comportement des cadres homme avait nettement évolué. Au début de l’enquête ils pensaient, à la différence de leur homologue féminin, que les petits gestes ne servaient à rien et privilégiaient les grandes mesures. 5 ans après leur opinion avait largement évoluée et  ils accordaient beaucoup plus d’importance aux petites actions et pensaient qu’elles pouvaient véritablement changer les choses.

L’augmentation du prix du pétrole risque de changer les comportements en terme de transport, partage, confort de vie ? Qu’en pensez-vous ?

Les gens souffrent de solitude et en même temps autrui les dérange. C’est assez contradictoire. Alors s’organiser pour se déplacer à plusieurs n’est pas évident. Les gens ont conscience de leur égoïsme et n’en sont pas trop heureux. Ils ont envie de partager un peu moins mal, mais c’est des choses qui vont se faire doucement selon moi. La tendance pourtant est à la prise de conscience que les besoins de mobilité ne passeront plus nécessairement pas la possession d’une voiture

Dans votre livre vous décrivez plusieurs catégories de population en fonction de leur réaction face à l’écologie. Les défensifs sont à priori les plus durs à convaincre car ils ne pensent pas qu’il y ait vraiment de problèmes environnementaux. Pensez-vous qu’il existe des leviers pour faire réagir les plus sceptiques ?

Ce qui m’a frappé en travaillant sur ce livre c’est à quel point les gens sont demandeurs d’ information et surtout d’informations justes. Les choses sont très opaques à l’heure actuelle et si on leur apporte de la transparence cela peut vraiment les faire réfléchir. On sent bien que les comportements sont en train d’évoluer. Il faut être patient en revanche, car cela prend du temps. La société Casino m’expliquait qu’il fallait compter 2 ans pour la mise en place de l’étiquetage carbone sur une sélection de ses produits par exemple.

Votre livre est sorti au début de l’année, y a-t-il des réactions particulières engendrées par sa lecture ?

Les gens sont étonnés que l’on puisse faire le bilan carbone de son propre mode de vie et de ce que cela peut révéler. Cette méthode permet de prendre conscience des choses, d’éveiller la sensibilité. Ils réalisent que l’habitat et le transport constituent des postes lourds et que leurs initiatives et changements de comportements peuvent avoir des incidences importantes.

Il y a des comportements générateurs d’impact sur l’environnement qui sont totalement différents. Des comportements contraints comme par exemple un couple qui enchaîne les boulots précaires dans la journée et doit se déplacer beaucoup en voiture car il n’y a pas de transport en commun où ils habitent et des comportements induits par la mondialisation de l’économie un couple aisé qui se déplace fréquemment en avion pour son boulot ou pour des voyages personnelles et qui vit dans une économie plus mondialisée.

"De quoi est fait mon pull"
Christinne Castelain Meunier et Francis Meunier
Aux Editions Actes Sud

 

Matinée troc vêtements d'enfants le 14 mai

 


Après les grands, les petits ! Le printemps est arrivé et certains d'entre-vous ont peut-être déjà fait du tri dans les armoires. Exit les pantalons limite pantacourt ou les t-shirts boléro de vos enfants. Mais si vous ne pouvez plus leur mettre certains vêtements, ceux-ci pourront probablement faire le bonheur d'autres et inversement.
C'est pourquoi nous organisons le samedi 14 mai une matinée pour vous permettre d'échanger les vêtements de vos boutchous.

de 10 à 13h à la boutique transparente Ideo - Paris 11e

1, rue Robert et Sonia Delaunay. Sonner à Ideo - 3e étage.

Pas de limite dans le nombre de vêtements que vous souhaitez apporter, pas de restriction sur les marques non plus. Le troc concerne les vêtements de 0 à 10ans.

L'entrée est gratuite. Il faut juste s'inscrire sur [email protected]

Vous pouvez venir accompagnés de vos enfants. Un espace jeu sera prévu tout spécialement pour eux.

Nous vous attendons nombreuses et nombreux !

 

 

 

Les cours du coton sont à la hausse

Crédit photo : SIPA Presse

Comme certains d’entre vous l’ont peut être su, le prix mondial du coton a récemment augmenté. De 125% depuis 2009. Cette hausse est liée à deux facteurs :

-       Les mauvaises récoltes avec des inondations au Pakistan et la sécheresse en Australie qui ont fait baissé la production mondiale

-       L’augmentation de la demande mondiale et notamment celle des pays émergents comme la Chine, l’Inde

Nos producteurs de coton sont bien entendu ravis car cela augmente significativement leurs revenus, cependant, pour nous, ce coton beaucoup plus cher génère des conséquences en terme de prix.

C’est pour cela que certains prix ont un peu augmenté récemment chez Ideo. Nous allons faire notre possible pour limiter cette augmentation, mais pour l’instant le cours du coton continue à grimper…

Toutes les marques de prêt à porter, y compris celles qui travaillent avec du coton conventionnel, se posent cette question, et les études montrent que les prix des vêtements devraient en moyenne augmenter dans les mois qui viennent.

Voyons le bon côté des choses : le prix des vêtements n’avait jamais été aussi bas comparé au pouvoir d’achat, il s’agit finalement plutôt d’un réajustement. Qui dans le cas du coton bio équitable bénéficie directement aux petits producteurs !

 

Réduire pour augmenter

Voilà trois mois, Marc et Camille ont tout laché pour donner vie à leur projet la caravane à pédale ou comment faire le tour du monde à vélo. Ideo a apporté sa modeste contribution à cette épopée en leur proposant de les habiller (hors vêtements techiques bien sûr).
En direct de Turquie, ils nous font part de leur expérience sur la route et comment réduire son bagage au strict minimum pour aller au bout du monde...

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Partir autour du monde à vélo nécessite certains aménagements vis-à-vis de son quotidien sédentaire.
Quand le choix de partir sur les routes est fait (ce qui se fait plus simplement qu'on ne pourrait l'imaginer), vient le temps des grandes décisions. Quitter son travail, son logement, ses amis, sa famille n'est alors qu'une partie de plaisir comparé à la difficulté...de faire ses bagages !

Sur nos vélos, nous disposons de cinq sacoches (deux à l'avant, deux à l'arrière et une sur le guidon), d'un volume total d'environ 70 litres, soit la taille d'un gros sac à dos de randonnée. Pour une randonnée d'une semaine, c'est beaucoup. Pour un voyage d'un an ou plus, c'est assez peu...
Avant le départ, nous avons donc longuement réfléchi à ce que nous devions emporter avec nous et avons tenté d'organiser nos sacoches de façon pragmatique, chacune d'elles correspondant à une pièce de la maison. Cuisine, salle de bain, chambre, penderie, bureau ou encore garage.

De matériel élémentaire en équipements indispensables, la liste des choses à faire entrer dans nos sacs commençait à s'étirer dangereusement. Et puis, l'évidence est apparue : il nous fallait réduire notre équipement pour augmenter les chances d'arriver au bout de notre aventure !
Un ami, temporairement nomade comme nous, nous a donné la solution : « Pour chaque chose, ne te demande pas comment la faire rentrer dans ton sac, mais plutôt comment t'en passer ». Sagesse du routard !
Ainsi, la penderie été réduite à son strict minimum, soit environ 3 paires de chaussettes chacun, 3 sous-vêtements, 2 t-shirts, 2 pantalons, 2 polaires, un coupe-vent. Bref, de quoi pouvoir se changer pendant que l'autre tenue est lavée...

Pour pouvoir réduire sa liste, il faut toutefois avoir confiance en chacun des éléments qui la composent.
IDEO ayant accepté de nous fournir quelques vêtements, nous sommes partis avec t-shirts, chemise et chèche. Je ne vais pas vanter plus en détails leurs produits ici mais, comme pour la grande partie de notre équipement, nous avons cherché des produits simples, stables...et qui nous plaisent. En effet, si vous devez porter les 2 mêmes t-shirts pendant un an, autant que vous portiez ceux-ci de bon cœur!

Après 2 mois de voyage, 4 000 kilomètres effectués à travers l'Europe (en hiver...), nous continuons en Turquie notre périple vers l'Est. Pour le moment, RAS sur notre matériel...et les températures commençant à devenir clémentes, nous allons pouvoir arborer fièrement nos tenues IDEO sur les routes du monde !

Si vous souhaitez plus de détails sur notre aventure, n'hésitez pas à faire un tour sur notre blog www.lacaravaneapedales.com
 

Le printemps souffle sur les vêtements

Eh mais c'est que nous ne vous avons pas donné de nouvelles de la deuxième session soirée troc qui a eu à la boutique transparente. Voicu un petit retour rapide sur la soirée.

Nous étions nombreuses à nouveau à avoir faire le grand tri dans nos placards en vue du grand soir. Au final des centaines de vêtements qui ont été courtisés, éssayés, ré-essayés, scrutés, abondonnés ou bien adoptés. L'assemblée, contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'était pas composée uniquement de représentantes de la gente féminine et quelques messieurs ont eu l'audace de franchir le pas de la boutique pour être les témoins amusés de cette nouvelle soirée troc.

L'effort ça creuse, et c'est autour de menus choses tout aussi alléchantes, que chacun avait apportées, que l'échange s'est prolongé autour d'un verre.

Au final des nouvelles idées de tenues pour les unes, des essais de changement de style pour les autres et des vêtements qui ont pris le grand air et ont trouvé une nouvelle propriétaire. Pour ceux restés sur la touche, rien de tragique puisqu'ils rejoindront aussi de nouvelles penderies après un court passage par l'association Emmaüs.

A noter, prochaine soirée troc spéciale vêtements d'enfants (0-10 ans) le samedi 14 mai de 10h à 13h à la boutique transparente. Inscription et renseignements sur [email protected].