L'envers de l'étiquette

Les OGM s'étendent en Afrique

Certains pays, jusque là non utilisateurs des OGM viennent de changer leur fusil d'épaule. La raison première évoquée est économique. Les OGM seraient un moyen d'optimiser la filière du coton et de permettre aux familles cultivatrices d'en vivre mieux. Elles ont en effet, beaucoup de mal à faire face à la baisse des prix et au coton subventionné des Etats-Unis et de l'Europe notamment.

Les pays concernés : Bénin, Burkina Faso, Mali, Tchad, Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana et Togo

Quand on voit les désastres causés par les OGM en Inde (endettement et suicide de paysans) on ne peut que devenir très inquiets pour ces futurs cultivateurs d'OGM

Pour en savoir plus, un article paru dans novethic : L’Afrique s’ouvre aux OGM

sleepless in India

Nous sommes arrivees avant hier (jeudi) soir chez notre partenaire historique, situe a 3h de route de Bombay.
Plein de choses a faire ici: surtout la mise au point des nouveaux modeles pour l'ete 2007. On est un peu en retard par rapport au planning des entreprises de mode, normalement l'ete 2007 devrait deja etre completement termine et on devrait avoir avance sur Hiver 2007. Dur ! Mais indispensable pour pouvoir etre sur les salons, rencontrer les acheteurs, faire les photos de la collection a la bonne saison, etc...
C'est un plaisir de voir les avancees du projet depuis ma derniere visite (1 an): un nouvel etage a ete construit, ainsi qu'un batiment entier. L'ex petit atelier au fond d'une impasse, mal eclaire et mal ventile est bien loin !
Pendant qu'Antoinette travaille sur les patronages, je fais le point avec le directeur sur les evolutions sociales. Il m'explique son nouveau systeme de primes et me montre les fiches de salaire.
Bref, tout est genial... Enfin presque ! car depuis 10 jours qu'on est en Inde je crois qu'on a du dormir 3 nuits completes !!! Il faisait super chaud dans le Sud et ici il fait tres tres humide. Dans les deux cas on se fait devorer par nos amis les moustiques.

Ah la la ce qu'on ne fait pas pour faire vivre le bio et l'equitable : )

Sauver les Alpagas colorés

Je profite de la légère baisse de température pour parler d'un sujet qui pourrait donner un peu chaud en ce moment : la laine d'Alpaga.
Il y a quelques semaines, nous avons eu la visite de notre producteur de vêtements et accessoires en Alpaga. Nous travaillons avec lui pour l'hiver sur des bonnets et écharpes tricotés main en Alpaga.
La laine d'Alpaga a été découverte en 1834 et est de plus en plus populaire dans la confection. Elle est  à la fois très douce et très résistante : trois fois plus résistante que la laine et deux fois plus que le Mohair
Ce qui distingue ce producteur des autres fournisseurs d'Alpaga est qu'il travaille au maintien des Alpaga colorés. L'Alpaga, cousin du Lama, a la richesse d'exister en plusieurs couleurs de lainage et de fournir des tons de brun très riches. Cependant la majeure partie de laine d'Alapaga exportée au Pérou est de couleur blanc naturel car elle s'intègre plus facilement dans les collections et est plus facile à teindre.

Résultat : les Alpagas colorés (ceux qui ne sont pas blancs) sont tués pour leur viande et ne se développent plus. Il y a 7 ans 90% des Alpagas étaient colorés et aujourd'hui 99% des Alpagas sont blancs.

Notre producteur lors de sa visite était curieux de savoir si les français pouvaient être sensibles à cette cause. D'où ce court article pour vous exposer le danger qui plane sur ces animaux et recueillir votre avis.

Un exemple de la diversité des couleurs que l'on retrouve dans nos accessoires Hiver en Alpagas colorés.

De retour d'Inde

Bonjour ! Je reviens tout juste de mon 3 éme voyage en Inde. Arrivée chez Ideo en Janvier je viens de calculer que j?aurai passé 2,5 mois en cumulé en Inde sur mes 6 premiers mois !!! Et oui, l'usine principale où sont confectionnés une grande partie de nos vêtements en coton bio ne cesse de se développer. Ils étaient 19 il y a 3 ans. Grâce à vous, à Ideo et de nouveaux clients, l'usine emploie maintenant 250 personnes qui sont toutes fières de ce développement et surtout très fières de travailler pour le commerce bio- équitable.

Tout ceci a été notamment possible grâce à la présence de l'équipe d'origine qui a cru au projet et qui déploie une énergie incroyable chaque jour pour le faire vivre. Depuis le début de sa collaboration, Idéo accompagne cette usine dans sa croissance et sa formation technique. Aujourd'hui nous leur apportons un travail d'optimisation des moyens de gestion de production en tenant compte des impératifs et des moyens de chacun et en procédant point par point à améliorer. Les résultats sont plutôt encourageants !! En 6 mois, ils ont recruté 3 superviseurs de chaîne qui s'occupe chacun de veiller à la bonne réalisation des produits et de repérer les erreurs en chaîne le plus tôt possible.

Grâce à notre collaboration commune, nous avons pu mettre en place une méthode de travail qui répond au besoin de chacun. Résultat : l'usine veut désormais appliquer cette méthode pour tous leurs clients. Quand on entend de la part de l'équipe encadrante de l'usine « je vous remercie pour votre travail, nous avons beaucoup appris de vous, ici tout le monde aime Ideo », on se dit qu'on travaille vraiment pour l?amélioration de tous et ça ça vaut vraiment la peine !!!

Ci-dessous quelques photos prises lors de mon séjour avec l'équipe de l'unsine et présentant la supervsion des différentes phases de la production de la prochaine collection Automne Hiver 2006.

Une jeune couturière travaillant avec du matériel flambant neuf acheté lors du déménagement dans la nouvelle usine construite pour faire face à la croissance.

Découpe, sérigraphie puis confection d'un tee-shirt homme de la future collection.

Un superviseur de chaîne contrôle la production de nos pantalons en velours

Je vérifie avec Pandu, le responsable qualité, que la production est bien conforme aux patronnages

la foire de rouffach, c'est magique!

Bonjour à vous lecteurs,

Marion et moi même, sommes revenues cette semaine de la foire bio de Rouffach. Peut-être que certains d’entre vous la connaissent ? Cette année, c’était la dernière à Rouffach même, quel dommage !
En effet pour des questions de sécurité et de place elle aura lieu l’année prochaine à Colmar. Pour les personnes qui ne connaissent pas l’Alsace et cette foire, je peux vous dire que vous avez manqué quelque chose ! ! ! Ce n’est pas pour vous rendre jaloux ou que ce soit mais c’est tout simplement pour dire que c’était génial.

L’an dernier je l’avais déjà fait avec Caroline Berrebi et j’étais revenue enchantée. Les foires et les salons sont en général fatigants car c’est beaucoup d’heures où nous sommes debout , il y a beaucoup de monde, de brouahaha et qui ne nous rend pas forcément zen.

La magie de Rouffach, pour les visiteurs c’est toute la journée et pour les exposants c’est le soir . Une fois que la journée est terminée, nous nous rendons sous le chapiteau principal, prenons un verre avec les autres exposants et la soirée commence… Tous les soirs il y a un programme musical différent, tous le monde danse : les jeunes avec les anciens, exposants et visiteurs. Une ambiance festive, de gaieté et d’union est présente, c’est magique. L’an dernier j’avais même eu la larme à l’œil, c’est pour vous dire !

Ça fait vraiment plaisir et du bien au moral de se dire que nous sommes tous là pour les même raisons et que nous envisageons l’avenir dans la même direction. Et puis nous retrouvons des personnes comme Grégoire et Franck d’Azimut, Christine et Alain du château des Jésuites qui, petit à petit, suite à ce genre d’évènements deviennent des copains. Alors imaginez les anciens qui se retrouvaient là pour la 25ème fois !

Caroline Elustondo

Ideo au 2eme Forum National du Commerce Equitable

Une petite brève pour vous informer que les 27 et 28 avril prochain aura lieu le 2ème Forum National du Commerce Equitable. Deux jours pour faire le plein d'infos et aller à le rencontre des acteurs du commerce équitable. Conférence, ateliers et expositions que ce soit dans le domaine du textile, de l'alimentaire, du tourisme ou de l'ameublement. Marion et Caroline seront à votre disposition sur le stand Ideo pour répondre à vos questions et vous présenter la collection Printemps Eté. Les plus curieux pourront même avoir quelques infos en primeur. Retrouvez également Rachel à l'atelier " l'accompagnement des porteurs de projets : aide et outil" Programme et inscription sur www.forumequitable.org

Inspection PFCE

Ce matin nous avons reçu la visite de deux jeunes femmes de la Plate Forme du Commerce Equitable. Elles venaient faire passer à Ideo un audit afin de déterminer si nous pouvions devenir membre à part entière de cet organisme. Car nous étions jusqu'alors membre stagiaire.

J'étais vraiment ravie que la PFCE nous fasse passer cet audit. Certes, on ne peut pas attendre de la PFCE qu'elle tienne le rôle d'un organisme de certification, mais c'est très important que les membres soient soumis à un contrôle régulier ! Sinon le statut de membre n'aurait aucune valeur.
L'audit était très sympathique, assez complet, les filles bien préparées. Dans l'ensemble un contrôle sérieux avec vérification des comptes de la SARL et demande de fiches par producteurs. Bon, ce sera top lorsque la PFCE aura les moyens d'envoyer des gens vérifier tout cela sur place dans les pays !!
En attendant, on a RDV dans 15 jours avec un organisme spécialisé dans les audits sociaux textiles, qui est prêt à adapter ses standards pour les demandes des acteurs du commerce équitable. Ce serait vraiment la meilleure solution car on s'appuyerait sur les rapports de professionnels de l'audit.
La suite dans 15 jours donc.

Limites

Suite à l'article que j'avais fait sur l'émission de Capital, je voulais partager avec vous une limite que l'on touche dans le commerce équitable: la taille des producteurs.
Lorsqu'on a rencontré notre producteur principal, il avait 19 employés et était au bord de la faillite car lâché par son seul et unique client. Travailler avec lui était alors éminément commerce équitable. Grâce à nos commandes (et aussi aux autres clients mais on fait 50% de son chiffre d'affaire et les autres ne participent pas aux projets), il a pu mettre en place une sécurité sociale, construire une belle usine aux normes de sécurité et d'hygiène, augmenter les salaires de 40% et soutenir une école du voisinage. On est très contents de cela.

Mais ce n'est plus un petit producteur en difficulté au sens strict du terme ! Alors devrait on le pénaliser pour ce succès et arrêter de travailler avec lui? Il redeviendrait alors un producteur en difficulté (et on pourrait alors retravailler avec lui !?!!).
Voici ce qu'on a décidé chez Ideo: Oui, nous considérons que c'est du commerce équitable de travailler avec lui dans la mesure où cela nous permet d'aller voir d'autres petits producteurs en difficulté. En effet, ce premier producteur est maintenant stable et peut fournir des quantités importantes. Il a aussi moins besoin de préfinancement.  Donc cela nous permet d'utiliser du temps et de l'argent pour développer des petits nouveaux, notamment dans le Sud de l'Inde et au Cambodge.
D'autre part on ne souhaite pas augmenter trop fortement les commandes chez lui pour ne pas dépasser les 40% de son chiffre d'affaire, et aussi pour transférer ces commandes sur d'autres petits producteurs en difficulté.

C'est donc une espèce de système de vases communiquants où les producteurs qui ont réussi nous permettent d'aider d'autres petits producteurs qui commencent.
En revanche, on ne trouverait pas ça très intéressant de ne travailler qu'avec des producteurs de commerce équitable déjà gros !

Capital

Il paraît qu'il y avait un reportage sur le commerce équitable dimanche soir sur Capital. Est ce que certains d'entre vous l'ont vu? C'était bien?
Bon si un jour ils veulent en faire un sur Ideo on ne dirait pas non : )

Dans la jungle

Dans la jungle !

Bonjour a tous,
Un petit mot en direct de la ville de Tarapoto, dans le bassin amazonien du Perou. Avec notre partenaire peruvien, nous sommes alles visiter des petits cultivateurs de coton biologique sur les versants de la riviere Mayo. C'etait passionnant !

Il s'agit d'une agriculture qui est restee bio depuis le debut et n'a jamais connu les pesticides et engrais chimiques. Les paysans Lama (c'est leur ethnie) cultivent leurs parcelles de jungle de maniere traditionnelle, en melangeant sur la meme surface le mais, les haricots et le coton. Ils laissent les terres en jachere pendant environ 4 a 10 annees car le terrain est tres important, ce qui laisse le temps a la jungle de reprendre ses droits sur les terres avant qu'elles ne soient defrichees a nouveau.
J'essayerai de mettre des photos en ligne car leurs champs sont tres loin de tout ce qu'on imagine, si on ne regarde pas bien on a l'impression qu'ils n'entretiennent pas bien leurs champs, mais c'est simplement qu'ils laissent pousser toutes les plantes utiles: papayers, orangers, autres arbres dont je ne connais pas les noms, toutes sortes de haricots... Beaucoup poussent naturellement sur la parcelle. Pourquoi les eliminer si ce sont des plantes qui peuvent se manger ?

Les villages sont propres et bien organises, les gens bien nourris, en bonne sante. On etait venu discuter de la meilleure maniere d'utiliser la prime du commerce equitable, mais en fait je me demande si c'est une bonne idee de donner plus d'argent a ces gens qui vivent de maniere si harmonieuse avec la nature. Est ce une bonne chose qu'ils decouvrent le "pouvoir d'achat" et achetent des cigarettes, de l'alcool, ou meme des seaux en plastique ? Ils sont suffisament bien payes deja pour le coton et peuvent acheter le riz qui leur manque ainsi que scolariser les enfants et payer des frais medicaux (le pb est surtout que le medecin est loin).
Notre partenaire est d'avis d'utiliser l'argent pour ameliorer le systeme d'alimentation en eau potable cree par une ONG.

Je pense que ce serait effectivement la meilleure utilisation possible !